- juillet 27, 2023
- Envoyé par : convint
- Catégorie: blog
L’Intelligence Artificielle (IA) ne pourra se développer réellement en Afrique que si des données reflétant la réalité locale sont produites et rendues disponibles par les professionnels de l’exploration et de l’analyse des marchés
Le besoin d’une information fiable est toujours à satisfaire
Lors du récent Congrès des Chambres de commerce et d’industrie à Genève, j’ai assisté à une table ronde consacrée à l’impact de l’intelligence économique sur les économies africaines, en particulier francophones.
Intéressant de voir combien tous les intervenants mettaient l’accent sur le nouveau fossé numérique auquel l’Afrique est confrontée alors même qu’elle n’avait pas fini de combler les précédents. Certes, l’intérêt existe et on peut prévoir, sans risque de se tromper, que ce nouveau domaine trouvera de nombreux champs de développement en Afrique ; des frémissements sont déjà enregistrés pour l’agriculture, la santé ou la lutte contre les fraudes financières. Mais, tous les intervenants de la table ronde, comme d’ailleurs l’audience, ont plutôt souligné les nouveaux handicaps, principalement sur trois aspects : l’accès à l’IA (en particulier les systèmes payants), l’absence d’offre d’origine africaine (savoir-faire, outils, logiciels…) dans ce domaine et les problèmes de formation.
Les solutions d’IA existantes sont pour l’instant inopérantes
Tout cela est bien évidemment vrai ; mais, s’agit-il du seul et/ou principal enjeu pour les économies africaines ? Faites-en l’essai (je l’ai fait…) demandez à ChatGPT ou tout autre système d’IA de fournir une vue d’ensemble de la situation actuelle, des acteurs et de l’évolution quantitative et qualitative du marché d’un produit spécifique dans un pays (ou zone) africain donné. Très probablement, la réponse prendra une forme ressemblant à : “désolé, mais compte tenu de l’absence de données pertinentes, je ne suis pas en mesure de vous fournir une information exploitable » !
D’un point de vue économique et surtout business, n’est-ce pas là le principal fossé numérique que met en lumière l’émergence de l’IA ? Pas d’information crédible et disponible sur les marchés africains ou, pire, une information biaisée par ses origines (américaines et/ou européennes) peut constituer un obstacle difficile à surmonter pour quiconque voudrait faire des affaires dans la région.
Du coup, pour les Chambres de commerce en Afrique (et pas seulement pour elles) l’enjeu est de revenir à l’une de leurs missions fondamentales : produire les données et développer l’intelligence marketing sur les marchés de leur pays et de leur région. C’est d’autant plus indispensable que ce qui était déjà vrai avec l’Internet, le devient encore plus avec l’IA : s’il n’y a pas de données sur vous, ça veut dire que vous n’existez pas !
Pour Convergence
Georges Fischer, Expert Digital, Associé Convergence International, Président de The
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