Afrique-Europe : les grands enjeux de l’éco-business

Dubaï va continuer de polariser l’attention du monde entier. Jusqu’au 12 décembre prochain, la ville des Émirats arabes unis a abrité en effet la 28e Conférence des parties (COP 28) dédiée aux changements climatiques. Naturellement, l’Afrique et l’Europe ont eu voix au chapitre, à un moment où leur éco-business est encore confronté à des problèmes de grande importance, en dépit des efforts fournis de part et d’autre pour sauver l’environnement.

Les entreprises africaines de plus en plus sensibilisées à l’environnement 

Si en Occident, l’écologie d’entreprise, encore appelée « éco-business », est une préoccupation permanente des pouvoirs publics, avec à la clé des résultats de plus en plus probants, l’Afrique traîne à prendre le bon rythme. Sur le continent noir, l’on peine encore à intégrer des réflexes environnementaux susceptibles de minimiser l’impact écologique des entreprises. Un axe Afrique-Europe se met progressivement en place pour accompagner les pays africains volontaires, soucieux de s’inscrire résolument dans la logique de protection de l’environnement. Les dirigeants africains commencent dès lors à intégrer les enjeux des principes écologiques dans la prise de décision commerciale. De plus en plus, les dirigeants et chefs d’entreprises africains comprennent la nécessité d’équilibrer les objectifs économiques avec les responsabilités environnementales. Cette approche gagne en importance à mesure que la sensibilisation aux problèmes environnementaux s’accroît et que les entreprises s’approprient leur rôle prépondérant dans la protection de l’environnement.

Un avenir sous de meilleurs auspices 

Au fil du temps, l’axe Afrique-Europe se renforce et les fruits commencent à tenir la promesse des fleurs. L’écologie d’entreprise entre les deux continents tient plus que jamais compte des enjeux inhérents à la durabilité, au développement économique et à la coopération internationale. L’Afrique et L’Europe collaborent pour promouvoir des pratiques commerciales durables qui respectent l’environnement et favorisent le développement économique sans compromettre les ressources naturelles. Le transfert de technologie fait partie des clins d’œil de l’Europe en direction de l’Afrique. En tant que région technologiquement avancée, l’Europe peut soutenir l’Afrique dans l’adoption de technologies propres et durables. Non seulement l’on enregistrerait la croissance économique, l’on minimiserait aussi l’impact sur l’environnement. Entrent également en ligne de compte de ce partenariat entre l’Afrique et l’Europe, les investissements responsables, l’adaptation aux changements climatiques, et le commerce équitable, qui sont des preuves que l’avenir est porteur d’espoirs et d’espérances.

De plus en plus, il existe des projets communs entre l’Afrique et l’Europe en matière d’énergies renouvelables. Il en va aussi de l’agriculture durable avec en prime le respect des normes environnementales, la gestion des déchets, l’économie circulaire, la technologie propre, la conservation de la biodiversité, le financement vert, le transport durable, l’impact social et l’emploi vert, sans oublier le commerce équitable. Autre détail, et non des moindres, la transition vers une économie à faible émission de carbone qui crée de nouvelles opportunités de marché pour les entreprises investissant dans les technologies propres, les énergies renouvelables et d’autres solutions durables. Parce que l’on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs, l’Afrique et l’Europe gagneraient à intensifier leurs visions communes en vue des solutions plus efficaces en matière de protection de leur environnement ; les répercussions sur l’éco-business en dépendent largement. Les entreprises qui intégreront ces enjeux dans leur stratégie pourront dès lors saisir de belles opportunités tout en minimisant les risques associés à la transition vers une économie bas-carbone. Les grandes difficultés nécessitent des solutions audacieuses.

Pour Convergence

Par Cyrille Kemmegne,

Né à New-Bell, un quartier de la ville de Douala au Cameroun, Cyrille Kemmegne est philosophe, écrivain et journaliste

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