Co-construire le développement économique avec l’Afrique via la croissance verte

Suite du Webinaire Convergence du 21/02/2022 « Présidentielle française 2022 : Idées et Propositions pour des relations économiques gagnant/gagnant avec l’Afrique »

Capitaliser sur les différences entre l’Europe et l’Afrique pour construire l’économie de demain

« Un rappel de faits incontournables sur les différences Europe/Afrique, la définition d’ une stratégie possible de développement et la formulation de propositions clés pour créer avec les Africains les conditions d’une croissance économique fondée sur le respect de la nature »

L’Afrique est 7 fois plus vaste que l’Europe

On ne peut faire de proposition réaliste pour des relations économiques gagnant/gagnant entre l’Europe et l’Afrique qu’à la condition de comprendre la réalité des 2 continents. D’abord la  géographie avec 4 millions de KM2 pour l’Europe et 30 millions de KM2 pour l’Afrique, soit un rapport de 1 à 7 pour un nombre de pays quasi équivalent (50 en Europe et 54 en Afrique). Ensuite la démographie avec 445 millions d’habitants pour l’Europe et 1 milliard trois cent cinquante millions d’habitants pour l’Afrique, soit un rapport de 1 à 3. Un corollaire de ces premiers chiffres est la différence de densité de population qui cache  des réalités très différentes, en particulier sur le poids de villes en Europe ou 5 habitants sur 7 est un citadin alors que la proportion n’est que de 1 pour 2 en Afrique. Même pour des zones les plus riches des 2 continents, la densité de population varie fortement : 15000 Hab/Km2 à Monaco et 618Hab/Km2 à Maurice, l’endroit le plus riche d’Afrique.

Il n’y a pas une Afrique mais des Afriques

On ne connait l’Afrique souvent qu’en général et on ne sait pas assez le détail de son histoire, de sa géographie ou de sa démographie.

D’abord le fait démographique : par exemple, on ne peut pas comprendre le Nigéria si on ne sait pas que l’âge médian y est de 15 ans, ni l’Afrique de l’Est avec un âge médian de 19 ans pour le Rwanda ou de 17 ans pour le Burundi. Les densités de population y sont également très diverses avec 223 Habitant/Km2 au Nigéria contre 3 Hab/Km2 en Namibie.

40% des africains ont moins de 15 ans ; il faut aujourd’hui les nourrir, les former – c’est l’urgence majeure- en ensuite les accompagner dans leur évolution (emploi, environnement de vie…). Il est évident que les problématiques à Kinshasa (17 millions d’habitants), à Lagos ( 15 Millions d’Habitants) ou même Casablanca (6 millions d’habitants) ne peuvent pas être identiques à celles du monde rural. Ensuite le fait culturel: Il est aussi clair que les frontières administratives ne sont pas des frontières culturelles et que de nombreuses populations en Afrique bien que vivant de chaque côté d’une frontière, partagent la même culture et la même langue. Enfin, les conditions que permet la Nature et qui sont d’une très large diversité au plan de la géologie, du climat, des sols et de l’eau

Il faut voir l’Afrique comme un ensemble d’écosystèmes humains

Il s’agit de promouvoir une vision de l’Afrique fondée sur des écosystèmes humains avec leur culture, leur histoire et leur environnement spécifique et qui doivent se développer de manière indépendante dans 4 domaines : Energie, Santé, Alimentation et Education.

Chaque « écosystème » doit pouvoir se développer sur ces 4 domaines au sein d’un territoire intelligent en lien avec « sa » nature spécifique  et de « son » histoire et « sa » culture et de ses spécificités.

Mettre en œuvre la croissance verte dans des « smart territories »

L’Association Espace Euromed a contribué à la définition d’un projet de smart territory pour une région au Maroc et qui prévoit la création d’activités économiques autour du tourisme, de l’agriculture, de la construction et de la formation professionnelle.

La mise en œuvre du projet inclut la création d’une Université de la Terre et de l’eau, la promotion de l’agriculture circulaire avec le recours aux techniques d’aquaponie et de permaculture ou encore la mise en œuvre des techniques de phytothérapie en matière de santé. Sur le plan de l’énergie le projet prévoit le recours aux énergies renouvelables : biomasse, hydroélectricité, géothermie, énergie solaire. Des techniques locales préservant l’environnement seront mises en œuvre afin de limiter les déchets et l’émission de gaz à effet de serre, comme les toilettes sèches, ou le recours aux matières premières régionales  ( briques en terre crue et chanvre..) pour la construction. Ce projet, inséré dans son territoire, fait appel à des compétences et savoirs faire locaux et internationaux dans tous les domaines de l’économie verte et du développement durable et du numérique.

A chaque écosystème de définir son projet de façon indépendante et en fonction de ses propres spécificités et en phase avec sa culture et sa nature

Pour Convergence

Louis BACHOUD
Ingénieur Arts et Métiers, Ingénieur Mécanicien de la Marine, Architecte, Urbaniste, Louis BACHOUD a été professeur au Centre d’étude et de formation des assistants techniques du commerce (CCI), Chargé de cours à l’Université Robert Schumann à Strasbourg et professeur à l’Association Française d’Eclairage. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages portant sur la culture et le développement économique aux éditions Valensin.  www.louis-bachoud.com

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